lundi 16 juin 2008

Les pieds là

Lu dans le billet n°255 d'Eric Chevillard : "Parfois, lire et écrire me tombent des mains. Je profite alors de ces bras ballants pour me laver les pieds."

Les miens sont d'un rose laiteux, étincelants et parfumés. On en mangerait.

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Jeu du langage ? Logique de l'image ? En réalité, nous le savons : pour mettre au jour l'absurdité des choses, il faut les bousculer un peu, ce qui ne va pas sans effort. J'aime ainsi sa manière élégante de suggérer qu'il n'y a qu'à regarder le monde pour trouver matière à rire. Quelle efficacité ! Prenez la girafe, ou n'importe quel spécimen du règne animal. Depuis Chevillard, il suffit que j'en imagine une pour m'esclaffer sans vergogne à cause de ce long cou si ridicule et malcommode. 

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Le drôle s'inventa l'auteur du "Vaillant petit Tailleur". Cela me valut bien d'autres éclats de rire - de ces rires tonitruants sur lesquels s'ouvre le premier chapitre. Et Crab plié en quatre ! Palafox qui se gondole ! Les jours où tout m'agace, où je m'éreinte à ramasser le ciel trop bas tout en basculant le poids du monde d'une épaule à l'autre (essayez, vous verrez comme c'est confortable...), je m'en remets au "Tailleur". Chevillard, en bon athlète, y frappe toujours plus fort : huit d'un coup ! J'applaudis de mes deux pieds si jolis.

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