samedi 14 juin 2008

La tête ailleurs

La barbe de Rheinberger.

Ce chœur de San Francisco ne s'en sort pas mal du tout !


On peut toutefois préférer cette version.

4 commentaires:

Calyste a dit…

C'est ce que j'appelle du massacre! Je parle bien entendu de la deuxième version.

Anonyme a dit…

La deuxième version point besoin d'en parler.
La première quand à elle est rendue inaudible par sa qualité sonore, peut on encore parler de musique à ce stade la?

Patrick a dit…

Je pense qu'on le peut, car la musique n'est pas dans l'enregistrement, mais dans l'exécution. À l'ère du tout numérique, nos oreilles se sont habituées à un mode "fidèle" de reproduction du son. On se détourne de cette façon des vieux enregistrements, tout un patrimoine risquant de nous glisser des oreilles. On a même reproduit en stéréo l'interprétation de Gould de 1955 des Variations Goldberg, à l'aide d'une savante machine à jouer du piano, pour le confort des tympans modernes ! Et le résultat est d'ailleurs assez saisissant.

Certes, il ne s'agit pas dans le cas qui nous occupe d'une interprétation qui fera date, ni d'un enregistrement destiné à marquer l'histoire de la musique. Je veux juste dire : essayons de faire un peu abstraction. À défaut, il suffit de ne pas écouter !

Cette question ("peut-on encore parler de musique ?"), je me la suis douloureusement posée en me promenant samedi dernier dans les rues de la petite ville de mon enfance, aux rues saturées de monde et de sonos poussées jusqu'à l'insupportable pour couvrir celles des voisins. Et je me la pose régulièrement à cette date.

Je m'aperçois en revanche que le sens réel de ce post peut paraître obscur aux personnes qui ne me connaissent pas intimement. Je chante dans un petit chœur amateur (dans le genre de celui de la première vidéo, en moins bon), nous avons donné la messe à double chœur de Rheinberger en concert le mois dernier. Le titre signifie que, tout occupé à répéter, je négligeais ce blog. La première vidéo me permettait de faire entendre le début de cette messe dans une interprétation a priori libre de droit, et indépendamment de sa qualité. La légende dont j'ai affublé le portrait du compositeur traduisait ma difficulté à déchiffrer et m'approprier cette œuvre. La seconde vidéo peut déranger. Pourtant, oserais-je avouer que je l'ai écoutée plusieurs fois, que les voix, par construction, y ressortent de manière égale et que cela me fut profitable pour "entendre" un certain accord que je trouvais difficile (mesure 40)...

Comme quoi : qu'appeler musique ? Je n'en sais absolument rien et en prends mon parti !

Anonyme a dit…

De toute facon je pense qu'on sera d'accord pour dire que rien ne remplacera jamais l'emotion que l'on ressent en écoutant de vrais musiciens jouer en live devant nous en accoustique dans un lieu prévu pour :)

Je suis totalement d'accord avec ce que tu dis dans ton troisième paragraphe au deumeurant.