À la fin d'un hiver de dix mois, les beaux jours me convainquent à peine. Je ne veux pas m'y laisser prendre à deux fois, après l'expérience d'un été désastreux l'an passé. Que croire ? Comment se reposer ? Quelques jours de vacances auront sans doute amorcé quelque chose.
Pourtant je continue à boire du thé de temps en temps. En grande théière le plus souvent. Ou au boulot, quelques feuilles jetées dans une tasse en terre, au plus simple. Hier j'ai été saisi, à la terrasse d'un café, d'une envie de cigarette. Je suis rentré me faire un thé - trop incertain, en tout point réfutable, mais qui valait mieux de toute façon que de céder à cette pulsion morbide. Peut-être faut-il cela, un jeûne de demi-saison pour se laver des toxines puis réapprendre les gestes. Et goûter ainsi doublement la fraîcheur des références d'un printemps déjà là.
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